Qui sommes nous ?

Créée en 2008, nous sommes une association fédérant les six Chambres Départementales du massif des Pyrénées ayant pour objet la mutualisation de leurs réflexions dans leur dimension montagne. Nous visons à leur apporter un degré supplémentaire de cohérence à leurs actions en faveur de la montagne. Nous associons dans nos travaux les acteurs territoriaux, régionaux et nationaux dans une volonté d’échanges et de convergence. Notre ambition « installer une communauté de travail en capacité d’apporter une expertise technique spécifique aux territoires pyrénéens et porter les revendications politiques pour défendre une agriculture de montagne durable ».

Membres Fondateurs

A l’issue des dernières élections, en mars 2014, l’ensemble de la profession pyrénéenne a réaffirmé l’intérêt de se fédérer à l’échelle du massif des Pyrénées et nous a confié pour 6 ans la charge de les représenter. Notre responsabilité réside dans la conduite d’une action politique, professionnelle et gestionnaire d’utilité publique. Notre façon de faire association doit prendre en compte l’ouverture et le partenariat ainsi que le renforcement de la gouvernance garant de la représentativité de la montagne - souvent éloignée des centres de décisions - et de l’engagement de chacun dans un projet continu d’adaptation au changement.

En cliquant ici, télécharger le projet politique de la mandature 2013-2019Missions ACAP 2013 2019

Axes strategiques 2014 2020

  • Une agriculture pyrénéenne durable et autonome

    La fonction première de l’agriculture est la production de denrées alimentaires en quantité et qualité suffisantes. Il s’agit d’une part de favoriser une répartition de la production sur l’ensemble du massif des Pyrénées et permettre à la fois une augmentation des volumes et à la fois une complémentarité des productions afin qu’un plus grand nombre de producteurs puissent accéder aux marchés et en dégager un revenu. Il s’agit d’autre part d’optimiser la ressource naturelle afin de proposer des produits de qualité sanitaire, chimique, nutritionnelle et organoleptique satisfaisantes pour se démarquer sur les marchés et répondre aux attentes sociétales.Nous devons vivre de notre métier et notre revenu doit dépendre de notre acte de production : maîtrise des charges, valorisation des produits, diversification. Il importe que la « ferme Pyrénées » sache tirer parti de ses atouts vers une autonomisation vis-à-vis des soutiens publics, indépendamment des handicaps naturels et des potentiels de production qui ne nous permettent pas de lutter par des coûts de production dans des marchés de matières premières mondialisées.

    Une agriculture légitime dans ses territoires

    Être agriculteur c’est aussi être acteur dans son territoire. Nos pratiques agricoles structurent et entretiennent nos territoires. Notre activité devient alors le socle d’autres activités et le niveau d’attractivité de nos territoires pour ces autres activités dépend de nos pratiques agricoles. L’histoire et la culture agricole sont sources de mise en valeur des territoires et moteurs du maintien et de la création d’emplois en milieu rural.Nous sommes cependant devenus minoritaires en termes d’actifs mais aussi dans la vie décisionnelle locale. C’est pourtant essentiel car de cet engagement politique dépend notre capacité à défendre et préserver nos moyens de productions (foncier, ressources en eau, cheptel, environnement…). Or pour être viable et socialement acceptable, l’activité agricole doit-être partie prenante de la vie économique et sociale. Pour participer et être acteur de nos territoires, nous devons mettre en œuvre des partenariats avec les autres secteurs d’activité, inscrire nos systèmes dans une performance durable et faire en sorte que nous puissions vivre socialement et économiquement de façon équilibrée dans un environnement préservé.

     Une agriculture tournée vers l'avenir

    Une agriculture tournée vers l’avenir est une agriculture qui innove et anticipe les attentes sociétales. C’est aussi une agriculture vivante et qui se renouvelle. Dans les deux cas, nous devons renforcer la dimension collective de notre profession, initier de nouveaux modes de coopération et communiquer de façon positives sur nos activités.En parallèle, nous devons garantir la transmissibilité des exploitations pyrénéennes. Avoir une ferme transmissible c’est permettre à de nouveaux candidats de s’installer et maintenir un maillage économique et social fort sur nos territoires. Une exploitation est transmissible si elle est vivable, adaptable aux changements de contexte et à la demande sociétale et économiquement accessible pour le repreneur.
  • l'autonomie et l'innovation

    La durabilité de nos exploitations réside dans la capacité des chefs d’exploitations à être autonomes dans les prises de décisions. L’autonomie décisionnelle est la capacité d’analyser les coûts et les contraintes externes et internes à l’exploitation afin de choisir les modes de production, de commercialisation, de financement, d’innovation, etc. qui répondront efficacement aux objectifs de l’exploitant. Il nous appartient de leur en donner les moyens.

    L'ouverture et le partenariat

    La complexité des problèmes auxquels doivent répondre les territoires de montagne nécessite des solutions partagées qui impliquent des échanges et partenariats inter-institutionnels et inter-sectoriels aux échelons locaux, départementaux, régionaux, massifs, inter-massifs et nationaux. Association, nous avons vocation à privilégier des logiques partenariales fortes, et dans un contexte d’évolution extrêmement rapide (climat, marchés, technologies), nous devons faire preuve de réactivité et souplesse. Le secteur de la recherche appliquée et de l’enseignement est un partenaire stratégique dans ses capacités d’analyses. Il forme aussi les acteurs de demain.

    le respect de l'homme

    L’activité agricole, au-delà des composantes économiques et politiques, repose sur une implication de ses hommes : exploitant(e)s, conjoint(e)s, salarié(e)s, etc. Ils sont au cœur de la vie sociale et des territoires. La difficulté des territoires montagnards et des conditions de travail, l’isolement social sont des facteurs qui peuvent fragiliser l’activité. Quelques soient les sujets, nous mettons la dimension humaine et sociale au cœur de nos préoccupations et des dispositifs d’accompagnement et de conseil.

    la citoyenneté

    Organisation constituée d’élus, nous nous attachons à bâtir des espaces de dialogues renforçant l’engagement des professionnels agricoles dans la vie politique de leur secteur d’activité. Il est de notre responsabilité de les impliquer par l’engagement et réaffirmer le primat de l’agriculture dans les projets de développement territoriaux. Nous portons un projet citoyen fort.
  • défenseur des intérêts de l’agriculture de montagne pyrénéenne

    Notre association assure l’analyse, le suivi et la contribution à l’élaboration et au bilan des politiques publiques territoriales ou agricoles qui concernent la montagne. Elle coordonne ses actions de lobbying avec celles déployées par le réseau consulaire agricole en particulier et l’interconsulaire en général. Animée par notre vision locale des enjeux, nous organisons la défense des intérêts de notre agriculture à tous les échelons et veillons à améliorer l’image de l’agriculture de montagne et la légitimité des aides en sa faveur, gages de son caractère d’utilité publique.

    Observateur et sonneur d'alerte

    L’association assure une veille économique, l’observation et le suivi des marchés, la programmation et la réalisation d’études économiques et de prospectives dont le secteur agricole, des filières et des territoires de montagne ont besoin. Nous complétons ainsi la capacité de prospection de nos membres et la qualité de leurs interventions par un apport méthodologique complémentaire en tissant des liens avec la « Recherche & Développement ».

    Moteur des projets collectifs à l'échelle du massif

    En sa qualité de « tête de réseau », l’association coordonne et anime des actions de développement spécifiques à l’agriculture, aux filières et aux territoires pyrénéens conduites par nos membres. Nous apportons ainsi une plus-value à leurs actions par l’échange et la capitalisation d’expériences.

  • Axe 1 - Anticiper les évolutions pour sécuriser et renouveler les exploitations

    L’agriculture et le pastoralisme pyrénéen souffrent d’un revenu moyen très inférieur à la moyenne nationale. Orientés vers des schémas de productions spécifiques aux territoires de montagne, ceux-ci ne peuvent suivre les orientations et les modèles des zones plus productives. D’importantes marges de progrès techniques demeurent. Leur très forte dépendance aux aides PAC les rend vulnérables. Pourtant ces systèmes résistent mieux aux évolutions conjoncturelles grâce notamment à une optimisation de la ressource naturelle. Il importe donc d’anticiper les facteurs de changement (climat, politiques publiques) afin d’identifier et promouvoir les systèmes durables.

    axe 2 - investir dans la valorisation des produits et la compétitivité des filières

    L’agriculture et l’agroalimentaire génère des activités économiques basées sur les spécificités locales propres. Si des filières de qualités existent, les productions destinées à l’export, dont les retombées économiques sur la chaîne sont minimes, prédominent. A cela s’ajoute localement le faible pouvoir d’achat et la faible densité de population.
    Outils d’abattage et entreprises agroalimentaire sont généralement de petites unités atomisées, structurellement et financièrement fragiles. Les volumes de production sont généralement insuffisants ou trop saisonniers pour fidéliser la demande potentielle ou créer des filières et des marques puissantes.

    axe 3 - Consolider le rôle de l'agropastoralisme dans la gestion des territoires

    Le massif des Pyrénées est riche d’un patrimoine naturel et culturel que l’activité agricole est pastorale a contribué d’entretenir et de préserver. Celui-ci est facteur important d’attractivité du territoire pour les fonctions productives, récréatives et résidentielles. Le multi-usage de ces espaces implique une forte responsabilité de l’activité agricole vis-à-vis des attentes sociétales : lutte contre les incendies, maintien des paysages ouverts, maintien de la biodiversité, etc. Cette exigence de valeur ajoutée est une opportunité de valorisation des produits issus de ces activités et le renforcement de sa légitimité en montagne. Il importe qu’elle sache en tirer parti et participer à son développement.

    axe 4 - Construire des politiques publiques plus stratégiques et intégrées

    Axe transversal, l’adéquation des politiques publiques avec les réalités de terrain est un enjeu prioritaire, garant de la bonne prise en compte des précédents enjeux. En montagne plus qu’ailleurs, les conditions de travail sont si spécifiques qu’elles nécessitent une adaptation des normes et des règles de mise en œuvre des dispositifs de soutien à des échelles d’intervention ad hoc.